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Ce samedi 25 mai se déroulait à Vannes et Lorient la marche pour l'école publique. Près de 500 personnes dans le Morbihan se sont rassemblés pour dire non au choc des savoirs et pour l'école publique.

Les adhérent.e.s FCPE de Plouay, Ploemeur, Lorient, Queven, Vannes, Malensac, Malestroit, entre autres, étaient une nouvelle fois mobilisé.e.s, rallié.e.s par de nombreux parents comme ceux de l'école de Keroman.

La prise de parole à Lorient et Vannes :

Merci à tous d’être présents, nombreux, aujourd’hui pour affirmer le refus des mesures du « choc des savoirs » et de la société qu’il prépare et, surtout, pour réaffirmer la place, le rôle et les valeurs de l’école publique, l’école de tous, l’école de la République.

Merci d’être venus défendre et soutenir l’école publique, et dire à quel point nous tenons à une école qui rassemble, qui mélange, qui inclut, qui enrichit chacun de nos enfants de la différence des autres enfants.

Puisque le gouvernement est à court d’idées efficaces, puisqu’il a bien du mal à comprendre ce qu’est l’école d’aujourd’hui et comment améliorer les résultats aux tests PISA, Nous, représentants des parents d’élèves des écoles publiques, avons des propositions à lui faire, des propositions réalisables.

Rappelons tout de même que le Morbihan, c’est 95.5% de réussite au brevet des collèges et 98% au baccalauréat, et que, NON, Mr le Premier Ministre, nous, parents, nous ne voulons pas voir baisser ces résultats, quel qu’en soit le prétexte. Ni voir les gares de triage et les voies de garage se multiplier.

Nous, fédération des parents d’élèves des écoles publiques du Morbihan, proposons pour la réussite de tous, de garantir et de faciliter l’accès à une école publique de proximité, c’est-à-dire de permettre à tous de faire le choix de l’école publique, sur tout le territoire. Ça passe par des ouvertures d’écoles et de classes, par des transports scolaires adaptés, par la gratuité totale de l’école.

Nous proposons de réduire les effectifs par classe pour qu’ils rejoignent la moyenne des pays de l’OCDE. Nous proposons donc de rendre à nouveau attractif le métier enseignant pour que les volontaires soient suffisamment nombreux. Ce n’est visiblement pas ce qui est prévu travers le choc des « groupes ».

Nous proposons que l’argent public aille à l’école publique. C’est ce qui permettrait le « choc des moyens » nécessaire pour la faire fonctionner dans de bonnes conditions, avec suffisamment d’adultes pour accompagner les enfants et un bâti revu au regard des besoins actuels en matière d’inclusion mais aussi d’environnement.

Nous proposons de respecter la coéducation, que le rôle des parents et de leurs représentants soit mieux reconnu. 

Plutôt que voir l’Etat culpabiliser les familles et sanctionner nos enfants, nous parents, voulons qu’il prête attention au climat scolaire et à leur santé mentale. Angoisse, souffrance, déscolarisation, mal être, hospitalisations ont explosé. Maturité aussi. Il serait bon d’en tenir compte et de respecter nos jeunes !

La FCPE a déposé mardi 14 mai un recours devant le Conseil d’Etat pour demander l’annulation de l’arrêté instituant les groupes de niveaux qui ne disent plus leur nom. Un recours en référé pour en suspendre immédiatement les effets est à l’étude.

Le désaccord est profond et unanime. 

Exigeons le retrait de toutes les mesures du « choc des savoirs », des nouveaux programmes de maternelle à la prépa lycée et au bac.

Et puisque nous arrivons à la fin de l’année scolaire et que d’aucuns s’imaginent que nous allons nous lasser, autant prévenir tout de suite : la mobilisation ne fait que commencer !

Et si jamais en septembre des groupes de niveaux ou un groupe regroupant tous les élèves en difficulté apparaissent dans un établissement, et bien, nous serons encore là, en justice, au côté des organisations syndicales, dans les établissements et dans la rue pour l’avenir de nos enfants et de l’école publique.

On vit ensemble, on éduque ensemble !

Protégeons l’école publique !

NON au Choc des savoirs, Oui au Choc des moyens !