Laïcité bafouée ? Le débat républicain sur l’école publique relancé par le SGEC

La laïcité constitue le fondement essentiel de la République française, assurant la garantie effective des principes d’égalité, de liberté et de fraternité pour tous les citoyens, indépendamment de leurs convictions religieuses ou philosophiques. Elle établit l’existence d’une école publique unique, neutre et émancipatrice, où chaque élève peut accéder librement au savoir, à l’abri de toute forme d’influence religieuse ou de prosélytisme. La Fédération des Conseils de Parents d’Élèves (FCPE), fermement engagée dans la défense des valeurs républicaines, affirme que l’école est un espace citoyen fondé sur le respect mutuel et la tolérance, où les convictions personnelles demeurent une affaire strictement privée. La remise en question de ce principe de neutralité, telle qu’exprimée récemment par le Secrétaire général de l’Enseignement Catholique (SGEC), soulève un enjeu démocratique majeur. Ce débat met en lumière la nécessité impérative de préserver l’unité et la cohésion de la société française par le respect rigoureux des principes républicains, tout particulièrement la laïcité, garante incontournable de la liberté scolaire et de l’égalité des chances pour tous. En ce sens, l’école publique demeure, plus que jamais, le socle irremplaçable de la République indivisible.

Le 24 septembre 2025, le secrétaire général de l’Enseignement Catholique (SGEC) a suscité une forte controverse en affirmant que le programme éducatif EVAR(S) devait adopter une « vision chrétienne » et en défendant la possibilité que la prière puisse être pratiquée en classe dans les établissements privés sous contrat. Ces propos ont déclenché une réaction immédiate du Comité National d’Action Laïque (CNAL) ainsi que d’autres acteurs engagés pour la défense de la laïcité, parmi lesquels la Fédération des Conseils de Parents d’Élèves (FCPE).

La laïcité est un principe fondamental de la République française, consacré par la loi de 1905 et rappelé dans la Constitution. Elle garantit que l’école publique, seule école de la République, soit neutre et respectueuse de toutes les convictions, offrant à tous les élèves un cadre d’émancipation et d’égalité sans influence religieuse. La FCPE, première fédération de parents d’élèves, défend ces valeurs avec force. Elle rappelle notamment que l’école doit être le creuset d’une citoyenneté fondée sur la liberté, l’égalité, la fraternité et la laïcité, où chaque enfant, quel que soit son parcours, trouve les mêmes chances d’accès à l’éducation, dans un environnement laïque, gratuit et inclusif.

Le CNAL, ainsi que la FCPE, dénoncent ces déclarations comme une violation de ces principes républicains, insistant sur le fait que la prière en classe contrevient aux règles qui gouvernent les établissements privés sous contrat, liés par un devoir de neutralité religieuse. Ils appellent à une réponse ferme des autorités pour garantir que le contrat d’association entre l’État et ces établissements soit respecté.

Cette controverse illustre une fois de plus, la tension persistante en France entre la défense du modèle unique de l’école publique, vecteur essentiel d’unité républicaine, et la liberté accordée aux établissements privés. Le ministère de l’Éducation nationale est attendu pour clarifier ce cadre et rappeler que la laïcité et l’école publique indivisible sont au cœur du projet républicain.